Soutenir les personnes LGBTQ noires anciennement incarcérées et impactées par la justice dans leur parcours de réinsertion. Notre mission est de promouvoir une intervention, une guérison et une réadaptation holistiques par la recherche et la mise en œuvre de politiques, guidant les individus de l'incarcération à une vie de liberté et d'autonomisation.

Vision : Notre vision pour les personnes noires LGBTQ touchées par la justice est un avenir prospère…

Contexte : Le projet étudie les expériences de réinsertion dans la communauté des hommes noirs gais, bisexuels, transgenres, queer et non binaires (BGBTQM) anciennement incarcérés au niveau fédéral et provincial et des hommes noirs ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (BMSM), ce qui comprend les relations sexuelles avec des personnes du même genre, le désir, les relations, les identités et les sentiments pour d’autres hommes, dans le but de faire progresser la justice pour les personnes noires GBTQM+.

Ce groupe est l’un des résultats de la première étude nationale bilingue au Canada, dirigée par le Dr Wesley Crichlow à l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario entre août 2023 et avril 2024, qui examine les effets matriciels intersectionnels de l’homophobie, de la transphobie, de la stigmatisation, des traumatismes systémiques et du racisme anti-noir·es sur les besoins en matière de réinsertion des personnes BGBTQM et BMSM touchées par la justice. Cette étude a pour objectif de renforcer la compréhension de l’injustice et de la marginalisation multiple vécues par les personnes noires BGTQM, BMSM, non conformes au genre et non binaires anciennement incarcérées afin d’inclure leurs perspectives sur la réinsertion après la prison.

Résultats de recherche : L’étude démontre les limites de l’approche actuelle de la justice pénale dans la communauté noire en remettant en question l’effacement des personnes noires GBTQM+ dans les débats. Réalisée pendant la pandémie de COVID-19, cette étude a permis d’interroger plus de 200 personnes BGTQM anciennement incarcérées et de s’entretenir avec plus de 25 autres participant·es pendant 9 mois au sujet de leurs espoirs et leurs expériences en matière de réinsertion dans la communauté. Il s’agit de la première étude nationale bilingue au Canada qui explore les impacts intersectionnels de l’homophobie, de la transphobie, des traumatismes systémiques et du racisme anti-noir·es sur les besoins en matière de réinsertion de ces personnes. Nos résultats mettent en évidence la nécessité urgente de disposer de systèmes de soutien de mentorat en matière d’emploi et de logements adaptés afin de répondre aux défis uniques auxquels sont confrontées les personnes noires GBTQM+ anciennement incarcérées aux identités de genre diverses. Le projet met l’accent sur les principales conclusions de l’enquête et des entretiens. L’étude a révélé des lacunes conséquentes dans les systèmes de soutien dédiés à cette population, ce qui démontre l’importance des programmes de réinsertion et des ressources communautaires adaptés permettant de faciliter la réadaptation et l’intégration.

Dr Wesley Crichlow, Chercheur principal : « Nos résultats mettent en évidence le besoin critique de systèmes de soutien adaptés pour répondre aux défis uniques liés à l’impact de la justice et à la réinsertion auxquels sont confrontés les hommes noirs anciennement incarcérés ayant vécu diverses expériences de genre.

À la lumière de nos enquêtes et de nos entretiens portant sur leurs besoins immédiats et leurs espoirs après leur sortie de prison, les hommes noirs gais et trans ayant participé nous ont répété la même chose, encore et encore. Iels recherchent « un emploi, des compétences en matière de formation professionnelle, de l’éducation et un logement ». Contrairement à la plupart des recherches sur la criminologie de la population blanche gaie se concentrant sur l’identité, pour les personnes noires GBTQM+, il s’agit d’une question de survie dans laquelle les besoins immédiats, en termes de moyens de subsistance/d’emploi et de logement, l’emportent sur toute autre considération lorsqu’elles envisagent leur avenir à leur sortie de prison. Il est clair que le droit au logement et à l’emploi est ancré aux croisements de l’origine raciale et de l’orientation sexuelle. Pour répondre à ces préoccupations, il est nécessaire de penser au-delà du seul concept de l’origine raciale et de prendre en compte les interactions entre l’origine raciale, l’orientation sexuelle, l’expression de genre et l’impact de la justice sur l’accès au logement et à l’emploi.

Répondre aux besoins vitaux et immédiats en matière de logement, d’emploi et de formation professionnelle constitue un moyen direct de soutenir les personnes noires GBTQM+ touchées par la justice, qui nécessitent un soutien centré sur la lutte contre le racisme à l’encontre des personnes noires et LGBTQI+ ainsi que les discriminations qui en découlent. Pour parvenir à élargir les horizons politiques de ces hommes et de ces personnes de genre queer, nous devons d’abord répondre à leurs besoins immédiats en matière d’emploi rémunéré et de logement.

Ce projet entre dans le cadre de la toute première étude nationale bilingue au Canada visant à étudier les effets matriciels intersectionnels du racisme à l’encontre des personnes noires, de la stigmatisation, du traumatisme systémique, de l’homophobie, de la transphobie et de la sexualité sur la réinsertion des personnes BGBTQM et BMSM.

Cette étude a été examinée par le Comité d'éthique de la recherche de l'Institut universitaire de technologie de l'Ontario (OTU) [Dossier n°17107] le [21 décembre 2022].
Si vous avez des questions, veuillez contacter le Bureau d’éthique de la recherche au 905 721-8668, poste 3693, ou par courriel à l’adresse researchethics@uoit.ca.
Ou si vous ressentez un quelconque malaise lié à l’étude, veuillez contacter le chercheur Wesley Crichlow au 905 721-8668, poste 2651ou par courriel à l’adresse Wesley.crichlow@ontariotechu.ca wesley.crichlow@ontariotechu.ca.

Sankofa est un principe issu de la tradition philosophique Akan et dont la traduction signifie « revenir chercher »; le terme évoque l’importance de revenir à ses racines et de les intégrer aux moments présents pour favoriser une évolution positive (Prendergast, 2011).

Le concept de Sankofa est issu du système de communication des peuples Akan d’Afrique de l’Ouest : les Adinkra (Temple, 2010). Il existe des centaines d’Adinkra, représentés à la fois par un symbole et un proverbe. La pratique de Sankofa nous apprend que (a) il n’y a pas de honte à revenir en arrière pour réclamer ce qui a été oublié (ou s’en souvenir), et (b) c’est en revenant en arrière pour récupérer ce qui a été oublié que l’on peut aller de l’avant.

Regarder derrière nous pour revenir chercher les hommes noirs anciennement incarcérés au fédéral qui risquent d’être laissés pour compte : notre projet s’interroge sur ce qui entre dans la calebasse et la praxis Sankofa pour favoriser les changements et fournir les soutiens qui manquaient dans la vie des hommes noirs anciennement incarcérés au niveau fédéral qui ont vécu des expériences variées impliquant des personnes du même genre, notamment des relations sexuelles, des désirs, des identités et des relations, et qui ont une attirance et aiment d’autres hommes gais, bisexuels, trans, de genre divers, non binaires et queer.

Ressources de réinsertion

  • Social

    Des ressources pour vous aider à retrouver vos amis, votre famille et vos pairs.

  • Habitation

    Organismes et programmes de logement pour trouver un logement sûr et abordable.

  • Santé

    Ressources utiles sur la santé mentale et les services médicaux.

  • l'emploi

    Informations et ressources pour vous aider à réussir votre recherche d'emploi.

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Les partenaires communautaires de notre projet sont les suivants: The Caribbean African Canadian Social Services (CAFCAN; 519 Church Street Community Center; Black Coalition for Aids Prevention (Black Cap); Ville de Toronto - Unité de lutte contre le racisme anti-noir; The 2SLGBTQI+ Secretariat; Fierté Toronto; Agence de la santé publique du Canada; Le Fonds Purge LGBT; Centre communautaire Quadrangle; Centre de santé communautaire South Riverdale; Le Centre Canadien de la Diversité des Genres + de la Sexualité; Le Réseau Enchanté et Le Réseau Ontarien de Traitement du VIH.

Cette étude a été examinée par le Comité d'éthique de la recherche de l'Institut universitaire de technologie de l'Ontario (OTU)
[Dossier n°17107] le [21 décembre 2022].

Si vous avez des questions, veuillez contacter le Bureau d’éthique de la recherche au 905 721-8668, poste 3693, ou par courriel à l’adresse researchethics@uoit.ca. Ou si vous ressentez un quelconque malaise lié à l’étude, veuillez contacter le chercheur Wesley Crichlow au 905 721-8668, poste 2651ou par courriel à l’adresse Wesley.crichlow@ontariotechu.ca.

Ce projet est soutenu par le CRSH mais n'est pas un produit du CRSH.

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